TURPE 7 : ce qui a changé pour les entreprises en février 2025

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TURPE 7 : ce qui a changé pour les entreprises en février 2025

Depuis le 1ᵉʳ février 2025, les entreprises françaises voient apparaître une nouvelle ligne directrice sur leur facture d’électricité : le TURPE 7. Derrière cet acronyme un peu technique – Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité – se cache une part incontournable du coût de l’énergie. Prélevé par les gestionnaires de réseaux (Enedis pour la distribution et RTE pour le transport), ce tarif régulé représente en moyenne un tiers à près de la moitié de la facture d’électricité d’une entreprise.

Après quatre années de TURPE 6, le passage au TURPE 7 marque une étape importante : ajustements tarifaires, nouvelles plages horaires, incitation à l’utilisation des compteurs Linky et signal-prix plus fin. Pour les professionnels, comprendre ces évolutions est essentiel afin de maîtriser leurs coûts et anticiper leur stratégie énergétique.

TURPE 7 : une nouvelle grille d’acheminement entrée en vigueur le 1ᵉʳ février 2025

Une hausse modérée au service de la transition énergétique

La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) a validé une augmentation du TURPE applicable dès février 2025 :

  • + 7,7 % en moyenne sur la distribution (HTA-BT, donc les sites raccordés au réseau Enedis),
  • + 9,6 % sur le transport (HTB, pour les sites raccordés directement à RTE).

Cette évolution, qui s’ajoute aux hausses déjà observées lors du TURPE 6, n’a rien d’anecdotique : elle reflète les besoins massifs d’investissement dans les réseaux. Enedis et RTE doivent moderniser et renforcer leurs infrastructures pour intégrer davantage d’énergies renouvelables, raccorder de nouvelles consommations électriques (mobilité, chaleur, hydrogène) et garantir la résilience du système face aux pics de demande.

En d’autres termes, chaque entreprise contribue, via le TURPE, à financer la transition énergétique et la sécurisation du réseau électrique.

Nouvelles plages tarifaires : heures creuses, heures pleines et signaux prix

Le TURPE 7 introduit également une évolution des signaux tarifaires horaires. Historiquement, la distinction heures pleines/heures creuses se limitait aux périodes nocturnes et week-ends. Avec la nouvelle grille, la CRE souhaite affiner cette logique :

  • apparition de plages creuses supplémentaires en journée, notamment l’été lorsque la production solaire est abondante,
  • renforcement du différentiel tarifaire entre heures de forte consommation et heures plus favorables,
  • préparation à une tarification encore plus dynamique à horizon 2027.

L’objectif est clair : inciter les entreprises à décaler certaines consommations (production, froid, charges électriques) vers les moments où le réseau est le moins sollicité, réduisant ainsi leur facture tout en soulageant le système électrique.

Pénalités pour accélérer le passage au compteur Linky

Le TURPE 6 (Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité) restera applicable jusqu’en août 2025. Il sera alors remplacé par le TURPE 7, qui s’appliquera pour une période de quatre ans. Ses modalités, définies par la CRE, tiennent compte à la fois des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de l’évolution des usages, notamment la montée en puissance des énergies renouvelables qui modifie le fonctionnement du réseau.

Pour accompagner cette transition et développer les smart grids (réseaux intelligents), Enedis doit achever le déploiement du compteur communicant Linky, encore absent dans environ deux millions de foyers. 

À partir de l’entrée en vigueur du TURPE 7, les clients qui refuseront l’installation devront s’acquitter d’une pénalité de 10,66 € HT tous les deux mois. Les syndics de copropriété ont donc tout intérêt à sensibiliser les occupants des immeubles qu’ils administrent afin d’éviter ces frais supplémentaires.

Retour sur le TURPE 6 : une part majeure de la facture d’électricité professionnelle

Impact sur les abonnements et les puissances souscrites

Le TURPE 6, en vigueur depuis août 2021, représentait déjà une composante significative de la facture des entreprises. Pour un professionnel, il pesait entre 30 % et 40 % de la facture totale d’électricité, avec des variations selon le profil de consommation.

Ce tarif se structurait autour de :

  • une part fixe liée à la puissance souscrite (exprimée en €/kVA/mois),
  • une part variable fonction de l’énergie effectivement consommée (en c€/kWh), distinguant heures pleines et heures creuses.

Pour les entreprises, la puissance souscrite devenait alors un point clé : un mauvais dimensionnement entraînait soit une facture inutilement gonflée, soit des pénalités pour dépassement de puissance. Beaucoup de PME et d’ETI ont dû réaliser des audits pour adapter leur abonnement, souvent avec l’appui d’un courtier en énergie.

Comparatif entre TURPE 6 et TURPE 7 pour les profils C5 et C4

La CRE définit plusieurs profils tarifaires selon la puissance et la tension de raccordement :

  • C5 : sites raccordés en basse tension, puissance ≤ 36 kVA (ex. : petits commerces, bureaux, PME avec consommation modérée).
  • C4 : sites raccordés en basse tension mais avec puissance > 36 kVA (ex. : supermarchés, ateliers de production, grands bâtiments tertiaires).

Entre le TURPE 6 et le TURPE 7, les évolutions se traduisent par :

  • une hausse moyenne de 7 à 10 % sur les composantes, plus marquée en HTB qu’en BT,
  • une différenciation accrue entre heures pleines et heures creuses, rendant la gestion des plages horaires encore plus stratégique,
  • une incitation renforcée à optimiser la puissance souscrite, car la part fixe du TURPE continue de croître et pèse lourdement dans la facture annuelle.

👉 Concrètement, un supermarché en profil C4 peut voir son TURPE augmenter de plusieurs centaines d’euros par an, tandis qu’une petite PME en C5 avec 36 kVA subira une hausse plus contenue (de l’ordre de quelques dizaines d’euros par mois).

Comment est calculé le TURPE pour les entreprises ?

Composante de gestion : relation client et services associés

Cette partie couvre les coûts liés à la gestion administrative du contrat par le gestionnaire de réseau (Enedis ou RTE) : suivi, facturation, gestion des incidents. Elle se traduit par un montant forfaitaire, indépendant de la consommation.

Composante de comptage : coûts liés à la relève et aux équipements

Elle correspond aux frais de mise à disposition et de relève du compteur. Avec Linky, la relève est automatique, mais un supplément s’applique pour les sites qui refusent le compteur communicant, comme évoqué plus haut.

Composante de soutirage : part fixe + part variable selon la puissance et l’énergie consommée

C’est la composante la plus impactante pour les professionnels. Elle intègre :

  • une part fixe en €/kVA/mois, liée à la puissance souscrite,
  • une part variable en c€/kWh, indexée sur l’énergie consommée et différenciée selon les heures pleines/heures creuses et parfois selon les saisons.

Simulation de facture TURPE pour une PME avec 36 kVA souscrits

Prenons l’exemple d’une PME de type bureau ou petit atelier :

  • Puissance souscrite : 36 kVA
  • Consommation annuelle : 60 000 kWh, dont 40 % en heures creuses et 60 % en heures pleines

Sous TURPE 6, cette entreprise payait environ 3 800 € / an au titre du TURPE.
Avec le TURPE 7 et la hausse de +7,7 % (distribution), la facture grimpera autour de 4 100 € / an, soit une augmentation de ~25 €/mois.

Un montant non négligeable, surtout si l’entreprise ne valorise pas ses heures creuses. En optimisant son profil tarifaire et en décalant une partie de sa consommation, elle peut absorber cette hausse.

TURPE : à quoi sert-il dans le système énergétique français ?

Un tarif d’acheminement régulé, distinct des taxes et de la fourniture

Le TURPE n’est ni une taxe, ni une part du prix de fourniture d’électricité. C’est un tarif d’acheminement régulé, défini par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE). Il rémunère uniquement l’utilisation des réseaux publics de transport (RTE) et de distribution (Enedis).

Concrètement, même si deux entreprises choisissent des fournisseurs différents (EDF, Engie, TotalEnergies, etc.), le TURPE restera le même, puisqu’il s’agit d’un tarif encadré et non négociable.

Financement des réseaux gérés par Enedis et RTE

Les sommes collectées grâce au TURPE financent :

  • la maintenance quotidienne du réseau électrique,
  • le développement des infrastructures (raccordement des nouvelles entreprises, électrification des usages, mobilité électrique),
  • l’intégration des énergies renouvelables,
  • la résilience et la sécurité d’approvisionnement, notamment lors des périodes de forte demande.

Entre 2025 et 2028, plusieurs milliards d’euros d’investissements sont programmés, indispensables pour soutenir la transition énergétique et garantir la fiabilité du réseau français.

Transparence, équité, efficacité : les principes de la CRE encadrant le TURPE

La CRE fixe le TURPE selon trois grands principes :

  • Transparence : les règles de calcul et d’application sont publiques et accessibles,
  • Équité : chaque client contribue selon sa consommation et la puissance qu’il mobilise,
  • Efficacité : le signal-prix vise à inciter les consommateurs à adopter des comportements bénéfiques pour l’ensemble du système (effacement, consommation en heures creuses, optimisation de puissance).

Comment DUNE Energie accompagne les professionnels face au TURPE 7 ?

Audit de facture : détection des optimisations possibles

Nos équipes analysent vos données de consommation pour identifier les leviers d’optimisation liés au TURPE. Mauvais paramétrage de puissance, profil horaire mal adapté : autant de points qui peuvent coûter cher et que nous détectons rapidement.

Conseil sur la puissance souscrite, la plage tarifaire et les options contractuelles

La part fixe du TURPE dépend directement de la puissance souscrite. Chez DUNE Energie, nous conseillons les entreprises pour ajuster ce paramètre à leurs besoins réels et profiter au mieux des plages tarifaires heures pleines / heures creuses. L’objectif : réduire la facture sans compromettre la continuité d’activité.

Accompagnement à la renégociation des contrats d’électricité

Au-delà du TURPE, DUNE Energie accompagne ses clients dans la renégociation globale de leurs contrats (électricité et gaz), en tenant compte des évolutions réglementaires. L’intégration du TURPE dans l’analyse permet d’anticiper les hausses et de sécuriser des conditions de fourniture compétitives.

Conclusion

Le passage au TURPE 7 en février 2025 marque une nouvelle étape pour les entreprises : hausses modérées mais ciblées, nouvelles plages tarifaires, incitations au déploiement des compteurs communicants. Derrière ces évolutions techniques, c’est toute la logique de la transition énergétique française qui se concrétise.

Pour les professionnels, la clé sera d’anticiper et d’adapter leur stratégie énergétique. Avec un accompagnement spécialisé comme celui de DUNE Energie, il est possible de limiter l’impact du TURPE sur la facture et de transformer ces contraintes réglementaires en opportunités de performance.

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