Stratégie énergétique pour les grands comptes : guide complet

Pourquoi élaborer une stratégie énergétique ?

Dans un contexte énergétique complexe et volatile, maîtriser vos coûts et sécuriser vos approvisionnements est un enjeu stratégique pour votre entreprise. DUNE Energie vous accompagne dans l’optimisation des contrats. Grâce à notre expertise, réduisez vos dépenses et valorisez votre engagement environnemental. Ne laissez pas vos décisions énergétiques au hasard : contactez un expert pour transformer vos défis en opportunités durables.

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Enjeux de volatilité des marchés

Les marchés de l’énergie (électricité, gaz, carburants) subissent des fluctuations importantes, qui peuvent fortement impacter le budget énergétique d’une entreprise. Une stratégie claire permet de :

• Anticiper les hausses ou baisses de prix grâce à des scénarios d’achat ;

• Sécuriser une partie de l’approvisionnement avec des contrats adaptés (par exemple une part à prix fixe, une part indexée, une part flexible) ;

• Éviter les dépenses imprévues et réagir rapidement aux chocs de marché.

Par exemple, une entreprise industrielle avec un pic de consommation en hiver peut combiner un contrat à prix fixe pour couvrir une base, et un contrat indexé pour le pic, afin de minimiser le risque prix.

Objectifs financiers : coûts, couverture, ROI

Au-delà de la maîtrise budgétaire, une stratégie énergétique bien conçue vise à optimiser les coûts à long terme :

• Réduire les coûts fixes et variables grâce à la négociation de contrats plus favorables ou à la diversification des sources ;

• Mettre en place des outils de pilotage (tableaux de bord, KPIs) pour suivre les dépenses énergétiques en temps réel ;

• Évaluer le retour sur investissement (ROI) des projets énergétiques (comme des installations photovoltaïques, des pompes à chaleur, ou des travaux d’efficacité), sur une base chiffrée (ex : années de payback, économies de coût/kWh).

Un suivi rigoureux des dépenses permet de détecter des leviers d’économies, puis de réinvestir ces gains dans des projets à fort impact stratégique.

Enjeux environnementaux et RSE

La transition énergétique est désormais un enjeu central de la responsabilité sociale et environnementale (RSE). Les obligations réglementaires — telles que la Stratégie Nationale Bas‑Carbone (SNBC) et la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) — renforcent la pression pour réduire l’empreinte carbone.

• La SNBC 3 fixe un objectif de –50 % d’émissions brutes de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 1990.

• Selon les documents officiels, cela implique une réduction annuelle moyenne d’environ 5 % par an entre 2022 et 2030.

• La PPE, quant à elle, traduit des priorités énergétiques nationales — notamment vers une consommation plus décarbonée — que votre stratégie peut aligner.

En intégrant ces dimensions réglementaires et climatiques dans votre plan énergétique, vous :

1. Contribuez activement aux objectifs de la SNBC et aux engagements nationaux de la France.

2. Valorisez votre engagement RSE auprès de vos clients, investisseurs, collaborateurs.

3. Apportez de la résilience à votre modèle économique face aux risques liés au changement climatique.

Les étapes d’une stratégie énergétique efficace

Construire une stratégie énergétique ne se fait pas au hasard. Elle doit être structurée et progressive, afin de garantir des résultats mesurables et durables. Voici les principales étapes pour mettre en place une démarche complète et efficace.

1. Réaliser un audit énergétique réglementaire et approfondi

• La première étape consiste à analyser précisément vos consommations et vos installations via un audit énergétique : identifier les postes les plus énergivores (bâtiments, process industriels, éclairage, chauffage…), évaluer les pertes et détecter les opportunités d’efficacité. Si vous le souhaitez, vous pouvez recourir à un courtier en énergie pour vous accompagner dans cette démarche.

• Obligation légale : selon l’article L. 233‑1 du Code de l’énergie, à partir du 1er octobre 2025, les entreprises dont la consommation annuelle moyenne d’énergie finale est ≥ 2,75 GWh doivent réaliser un audit énergétique tous les 4 ans, sauf si elles ont mis en place un Système de Management de l’Énergie (SME).

• Les entreprises consommant ≥ 23,6 GWh/an doivent mettre en place un SME certifié ISO 50001, rôle du courtier dans la conformité réglementaire à terme (certification à obtenir au plus tard le 11 octobre 2027).

• Le premier audit pour les nouveaux obligés doit être réalisé avant le 11 octobre 2026.

• Périmètre de l’audit : il doit couvrir au moins 80 % de la consommation énergétique finale de l’entreprise.

• Compétence des auditeurs : l’audit doit être mené par des auditeurs reconnus et compétents, selon la norme NF EN 16247‑1 (et autres parties selon usage) pour garantir une analyse rigoureuse.

• Plan d’action : suite à l’audit, un plan d’action énergétique doit être élaboré, conformément aux exigences légales, sur la base des recommandations de l’audit.

• Suivi et renouvellement : l’audit se renouvelle tous les 4 ans.

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2. Fixer des objectifs stratégiques clairs

• À partir des résultats de l’audit, définissez des objectifs mesurables, réalistes et priorisés : réduction de la consommation, diminution des émissions de CO₂, optimisation des coûts, etc.

• Intégrez des KPI énergétiques (kWh/m², intensité carbone, ROI des actions) et liez-les à un calendrier d’action.

• Assurez-vous que ces objectifs sont régulièrement revus et ajustés selon les résultats du plan d’action.

3. Mettre en place une gouvernance énergétique

• Constituez un comité énergie rassemblant les parties prenantes (dirigeants, opérationnel, finance).

• Définissez des responsabilités claires, des indicateurs (KPI) et un tableau de bord énergétique.

• Organisez des revues régulières (par exemple trimestrielles) pour suivre les écarts, ajuster les actions et capitaliser les bonnes pratiques.

4. Développer un plan d’action structuré

• Actions techniques : isolation, modernisation des équipements, pilotage intelligent, récupération d’énergie.

• Actions contractuelles : sélection de types de contrats (fixe, indexé, hybride), recours à des PPA (Power Purchase Agreements) pour les énergies renouvelables.

• Actions humaines : sensibilisation, formation des équipes, procédures internes pour économiser l’énergie.

• Établissez un calendrier d’implémentation avec des jalons, un suivi régulier du ROI et des économies.

Astuce : combinez sobriété énergétique (réduction de la consommation brute) et efficacité (faire mieux avec le même usage) pour maximiser l’impact.

Les leviers d’achat et de sourcing énergétique

Pour une entreprise, maîtriser l’approvisionnement et les coûts constitue un pilier central de la stratégie énergétique. Cela va bien au-delà de la simple consommation : il s’agit de sécuriser l’énergie, de réduire la volatilité des dépenses et d’intégrer les enjeux environnementaux.

1. Comprendre les types de contrats

• Contrat à prix fixe : prix bloqué pour une période déterminée.

• Avantage : sécurité budgétaire et prévisibilité.

• Limite : plus coûteux si le marché baisse.

• Contrat indexé : suit les fluctuations du marché (électricité ou gaz).

• Avantage : possibilité de profiter des baisses.

• Limite : exposition aux hausses.

• Contrats hybrides : combinaison fixe/indexé pour équilibrer risque et opportunité.

• Power Purchase Agreement (PPA) : achat direct d’électricité renouvelable.

• Avantage : garantie d’un approvisionnement vert, contribution à la stratégie RSE.

• Limite : engagement à long terme et structuration financière nécessaire.

Exemple : une entreprise industrielle peut sécuriser 50 % de sa consommation via un contrat à prix fixe et 50 % via un contrat indexé pour limiter l’impact des pics tout en profitant de baisses.

2. Optimiser le sourcing énergétique

• Analyse des consommations : identifier les pics pour ajuster les achats.

• Diversification des fournisseurs : réduire la dépendance à un seul acteur.

• Anticipation des besoins : planifier les volumes sur plusieurs mois ou années pour bénéficier de conditions avantageuses.

Exemple : une entreprise tertiaire peut répartir ses achats d’électricité sur plusieurs fournisseurs et types de contrats afin de réduire le risque de marché tendu en hiver.

3. Intégrer les dispositifs de soutien et financements

• Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) : financement de travaux d’efficacité énergétique (isolation, chauffage, climatisation).

• Subventions et aides locales : accompagnement pour la transition énergétique.

• Projets de production renouvelable interne : panneaux solaires, cogénération, etc., réduisant facture et émissions.

Astuce : l’accompagnement par un courtier ou expert énergétique permet d’optimiser le montage financier, sécuriser la conformité réglementaire et maximiser le ROI.

4. Suivi et ajustement régulier

• Comparez consommation réelle vs prévisions.

• Ajustez le mix contractuel selon l’évolution des prix et besoins.

• Mesurez les économies effectives et la conformité aux obligations réglementaires.

• Utilisez des tableaux de bord et KPI automatisés pour un suivi précis et régulier.

Cette approche garantit que la stratégie reste efficace et durable, alignant économies, sécurité d’approvisionnement et impact environnemental.

Les outils de pilotage et de suivi énergétique

Pour transformer une stratégie énergétique en résultats concrets, il est essentiel de mesurer, suivre et analyser les consommations et les coûts. Sans outils adaptés, même la meilleure stratégie peut rester inefficace.

1. Tableaux de bord et KPI

Un tableau de bord énergétique centralise toutes les données importantes et permet de suivre la performance en temps réel. Les principaux KPI à suivre :

• Consommation d’énergie par site, bâtiment ou process (kWh ou MWh).

• Émissions de CO₂ liées à l’énergie consommée.

• Coût de l’énergie par poste ou unité de production.

• Économies réalisées par rapport aux objectifs ou aux périodes précédentes.

• Taux d’efficacité énergétique des équipements ou processus.

Exemple : un tableau de bord peut montrer que la consommation d’électricité d’un bâtiment tertiaire a diminué de 12 % après l’installation de capteurs de présence et d’éclairage intelligent.

Astuce DUNE Energie : Les KPI doivent être pertinents, mesurables et actualisés régulièrement pour piloter efficacement la stratégie énergétique.

2. Logiciels et solutions numériques

Les outils modernes permettent de collecter, analyser et visualiser les données énergétiques :

• EMS (Energy Management System) : centralise les données, alerte sur les anomalies et produit des rapports réguliers.

• Capteurs intelligents et IoT : mesurent la consommation en temps réel sur les équipements critiques.

• Solutions cloud : permettent le suivi multi-sites, le benchmarking et la comparaison des performances.

Astuce DUNE Energie : Choisir des outils compatibles avec vos systèmes existants, sécurisés et adaptés à un suivi multi-sites.

3. Suivi réglementaire et contractuel

Les outils de pilotage permettent de rester en conformité avec les obligations légales :

• Vérifier que les audits énergétiques sont réalisés dans les délais (L. 233‑1 Code de l’énergie).

• Suivre la progression vers les objectifs de réduction d’énergie définis par le décret tertiaire ou les normes ISO 50001.

• Assurer la conformité des contrats énergétiques et des obligations CEE.

Astuce DUNE Energie : Mettre en place des alertes automatiques et tableaux de suivi réglementaire pour anticiper les échéances et éviter les sanctions.

4. Pilotage collaboratif

Pour être efficace, le suivi doit impliquer toutes les parties prenantes :

• Direction générale : validation des priorités et investissements.

• Managers opérationnels : application des recommandations sur le terrain.

• Équipes techniques : entretien des équipements et optimisation de leur fonctionnement.

• Services financiers : suivi des budgets et calcul du ROI des actions.

Astuce DUNE Energie : La communication régulière et la formation des équipes renforcent l’efficacité du pilotage.

Optimiser la performance et pérenniser la stratégie énergétique

Pour qu’une stratégie énergétique soit durable et génère de véritables bénéfices, il est essentiel de l’optimiser en continu et de l’inscrire dans la culture de l’entreprise.

1. Suivi et amélioration continue

La performance énergétique est un processus dynamique. Même les mesures les plus efficaces doivent être régulièrement évaluées et ajustées :

• Analyser les résultats : consommation, coûts, émissions, ROI, à intervalles réguliers (annuels ou semestriels).

• Identifier les écarts entre les objectifs et les résultats et comprendre leurs causes.

• Ajuster les actions : mise à jour des équipements, optimisation des process, modification des comportements.

Exemple : après un an de suivi, une entreprise constate que l’éclairage intelligent a permis une réduction de 10 % de consommation et décide d’étendre ce dispositif à d’autres sites.

2. Capitaliser sur les certifications et normes

Les certifications telles que ISO 50001 structurent le pilotage énergétique et renforcent la crédibilité de la démarche :

• Suivi efficace des objectifs via un Système de Management de l’Énergie.

• Valorisation RSE et commerciale : montrer aux clients et partenaires que l’entreprise maîtrise sa consommation et réduit son impact carbone.

• Conformité réglementaire et accès facilité à des aides et financements.

• Documentation standardisée : facilite audits et reporting.

3. Mobiliser l’ensemble de l’entreprise

La réussite passe par l’implication de tous :

• Sensibilisation des équipes : former et informer sur les gestes simples pour réduire la consommation.

• Encouragement des bonnes pratiques : suivi des KPI et participation aux initiatives d’efficacité énergétique.

• Valorisation des résultats : communiquer les économies et l’impact environnemental aux collaborateurs et partenaires.

Astuce DUNE Énergie : un reporting régulier et des communications internes renforcent l’adhésion et la performance globale.

4. Préparer l’avenir : intégrer les tendances énergétiques

Les stratégies doivent anticiper les évolutions du marché et de la réglementation :

• Sobriété énergétique : réduire la demande globale et optimiser les usages.

• Énergies renouvelables : intégrer progressivement des sources décarbonées dans le mix énergétique.

• Digitalisation et automatisation : outils numériques pour piloter et anticiper les écarts.

• Veille réglementaire : suivre SNBC, PPE et obligations CEE pour rester conforme et profiter des financements disponibles.

Astuce : une stratégie flexible et évolutive transforme les contraintes réglementaires et les fluctuations du marché en avantages compétitifs.

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Conclusion

Une stratégie énergétique efficace ne se limite pas à réduire les coûts : elle sécurise l’approvisionnement, réduit l’impact environnemental et valorise l’engagement RSE de l’entreprise.

En suivant les étapes clés — audit, fixation d’objectifs, gouvernance, plan d’action, suivi et optimisation continue — et en mobilisant les leviers réglementaires et contractuels, une entreprise peut :

• Piloter ses dépenses énergétiques de manière proactive.

• Réduire ses émissions de CO₂ et contribuer aux objectifs nationaux de décarbonation.

• Renforcer sa compétitivité en optimisant son fonctionnement et en valorisant son engagement auprès des parties prenantes.

La transition énergétique est un enjeu stratégique permanent pour votre entreprise. Chaque décision compte, et votre approche doit évoluer avec les besoins, la réglementation et les innovations technologiques. Chez DUNE Energie, nous accompagnons les professionnels avec une expertise pointue pour optimiser vos consommations et sécuriser vos choix.